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Carlos Cruz-Diez, une vie haute en couleur

Peintre passionné, Carlos Cruz-Diez a connu une vie très colorée. Né à Caracas, au Venezuela, en 1923, il aimait, enfant, dessiner en classe, jouer au bureau de son père avec son tampon en caoutchouc et observer le monde qui l'entourait.


 

Carlos Cruz-Diezavec sa camera, San Francisco de Yare
Carlos Cruz-Diezavec sa camera, San Francisco de Yare, Miranda State, Venezuela, 1952 (photo) / Atelier Cruz-Diez, Paris, France / © Courtesy of Atelier Cruz-Diez Paris / Bridgeman Images 


 

Financer sa liberté créative

 

A 17 ans, Cruz-Diez décide qu'il veut être un artiste et s'inscrit à l'école des Beaux-Arts de Caracas. Toujours le premier étudiant à arriver le matin, il était excite a l’idée d'apprendre dans cette institution. Pour financer ses études, il dessine des bandes dessinées et après avoir obtenu son diplôme, il travaille dans le graphisme et comme illustrateur tout en développant sa peinture.


 

Carlos Cruz-Diez au studio graphique du magazine Momento
Carlos Cruz-Diez au studio graphique du magazine Momento, Caracas, Venezuela, 1957 (b/w photo) / Atelier Cruz-Diez, Paris, France / © Courtesy of Atelier Cruz-Diez Paris / Bridgeman Images

 

En tant que peintre académique, Cruz-Diez avait beaucoup de succès, mais plus il étudiait l'histoire de l'art, plus il comprenait qu'il n'inventait pas l'art. Il a voulu changer de voie et a choisi la voie relativement inexplorée de la couleur comme point de mire.

 

Carlos Cruz-Diez avec ses œuvres Construcción en Negro-Blanco-Rojo et Construcción en el Espacio, atelier du quartier de Las Mercedes, Caracas, Venezuela, 1958
Carlos Cruz-Diez avec ses œuvres Construcción en Negro-Blanco-Rojo et Construcción en el Espacio, atelier du quartier de Las Mercedes, Caracas, Venezuela, 1958 (photo) © Courtesy of Atelier Cruz-Diez Paris / Bridgeman Images


 

Cruz-Diez commence à former son discours et se dirige vers l'Europe en 1955, d'abord à El Masnou près de Barcelone d'où il se rend souvent à Paris, le lieu de prédilection des artistes et des intellectuels. À Paris, il est heureux de découvrir que sa pensée est en phase avec celle d'un grand nombre d'artistes progressistes de différents pays. Ce groupe crée une tendance que Vasarely appelle le mouvement de l'art cinétique.

 

Réunion du mouvement "Nouvelle tendance" dans l'atelier du GRAV
Réunion du mouvement "Nouvelle tendance" dans l'atelier du GRAV (Groupe de recherche en arts visuels), Paris, France, 3 novembre 1962 (n/b photo) / Centre de Documentation © Atelier Cruz-Diez, Paris / Bridgeman Images

 

Cruz-Diez est ensuite retourné brièvement à Caracas en pensant qu'il pourrait avoir plus d'impact qu'en Europe où tout semblait avoir déjà été fait, mais c'est lors de sa première exposition en 1959 au Musée des Beaux-Arts de Caracas qu'il a compris qu'il était temps de quitter son pays pour de bon. Les gens de l'époque ne comprenaient tout simplement pas son art. En août 1960, Cruz-Diez embarque sa famille et se rend à Paris, épicentre de l'art cinétique.

 

Carlos Cruz-Diez dans son atelier , Paris, France, 1964
Carlos Cruz-Diez dans son atelier , Paris, France, 1964 (photo), Carlos Cruz-Diez,  (1923-2019) / Atelier Cruz-Diez, Paris, France / © Courtesy of Atelier Cruz-Diez Paris / Bridgeman Images

 

Accélérer le processus 

 

Cruz-Diez continue à gagner sa vie en tant que graphiste, tout en continuant à expérimenter ce qu'il avait déjà identifié à Caracas l'année précédente. 1961 marque son arrivée sur la scène européenne lorsqu'il participe à "Bewogen Beweging", la première grande exposition d'art cinétique, au Stedelijk Museum d'Amsterdam. Cette exposition est suivie en 1964 par "Mouvement 2" à la Galerie Denise René à Paris, puis en 1965 par "The Responsive Eye" au Museum of Modern Art de New York.

 

 

Carlos Cruz-Diez dans une cabine orange du Labyrinthe de la chromosaturation et de la promenade chromatique pour un lieu public, 1965-1969
Carlos Cruz-Diez dans une cabine orange du Labyrinthe de la chromosaturation et de la promenade chromatique pour un lieu public, 1965-1969 (photo), Carlos Cruz-Diez,  (1923-2019) / Centre de Documentation, Atelier Cruz-Diez Paris, France / © Atelier Cruz-Diez, Paris / Bridgeman Images


 

Il est bientôt demandé dans toute l'Europe, faisant partie d'un groupe d'artistes qui transforme l'art statique en quelque chose auquel les gens peuvent participer. Sa première exposition personnelle à Paris a lieu à la Galerie Kerchache en 1965. Pour gérer au mieux ses demandes croissantes de travail et s'assurer qu'il pouvait agir sur toutes les idées qui bouillonnent dans sa tête, Cruz-Diez a développé une façon d'accélérer son rythme de travail en inventant des outils pour l'aider à réaliser chaque œuvre d'art.


 

Montage de l'exposition individuelle 'Cruz-Diez'. Cinq propositions sur la couleur, Galerie Denise Rene, avril 1969
Montage de l'exposition individuelle 'Cruz-Diez'. Cinq propositions sur la couleur, Galerie Denise Rene, avril 1969 (b/w photo), Carlos Cruz-Diez,  (1923-2019) / © Estate of Carlos Cruz-Diez. All rights reserved 2022 / Bridgeman Images

 

Ses recherches sur la couleur

 

L'école des Beaux-Arts de Caracas a appris à Cruz-Diez à être un bon peintre figuratif et académique. Ses peintures se vendaient bien et respectaient toutes les règles de la convention. Cependant, Cruz-Diez a toujours ressenti l'envie de se libérer de l'éducation de ses maîtres et d'essayer quelque chose de différent. Il voulait changer quelque chose dans l'histoire de l'art.

 

Carlos Cruz-Diez avec M. et Mme Falchi devant la Physichromie 655, dans le cadre de l'exposition "Fisicromie, Cromosaturazioni, Induzioni Cromatiche, Cromointerferenze", Galleria Falchi Arte Moderna, Milan
Carlos Cruz-Diez avec M. et Mme Falchi devant la Physichromie 655, dans le cadre de l'exposition "Fisicromie, Cromosaturazioni, Induzioni Cromatiche, Cromointerferenze", Galleria Falchi Arte Moderna, Milan, Italie, 1973 (b/w photo), Carlos Cruz-Diez (1923-2019) / Private Collection / © Atelier Cruz-Diez, Paris / Bridgeman Images


 

Une approche méthodique

 

S'eloignant d'abord de la peinture académique, Cruz-Diez s'est ensuite lancé dans une période d'étude intense où il a beaucoup lu sur l'histoire de l'art. Il a compris que pour trouver quelque chose de nouveau - même le plus petit écart - il devait mener une recherche méticuleuse, comme un scientifique, en utilisant une approche méthodique. Les travaux des théoriciens de la couleur, des scientifiques comme Chevreul, des personnalités littéraires comme Goethe, des artistes comme Albers, Vasarely et Velasquez et le mouvement impressionniste ont nourri sa réflexion.


 

Cylindres à induction chromatique, 1975
Cylindres à induction chromatique, 1975, (silos à grains ), Carlos Cruz-Diez (1923-2019) / © Estate of Carlos Cruz-Diez. All rights reserved 2022 / Bridgeman Images

 

La couleur dans l'espace

 

Finalement, Cruz-Diez s'est rendu compte que la couleur n'avait jamais fait l'objet d'un discours artistique. Toujours considérée comme une simple conséquence de la forme, elle l'a incité à étudier davantage le regard et le travail de l'oeil, avec la perception de la couleur et la façon dont la lumière change.

 

Fisicromía Boricua, 1992
Fisicromía Boricua, 1992, Carlos Cruz-Diez (1923-2019) / © Estate of Carlos Cruz-Diez. All rights reserved 2022 / Bridgeman Images


 

Peu à peu Cruz-Diez développe son discours, celui de la couleur dans l'espace, dépourvu de forme.

Il utilise les lignes parce que c'est l'outil le plus efficace, dépourvu de symbolisme et ne laissant que la couleur sans anecdote. La couleur devient donc une question de préférence personnelle, qui est une connexion émotionnelle. Les spectateurs se connectent avec la couleur et, par ce biais, trouvent de la poésie dans son travail.


 

Carlos Cruz-Diez en face de Physichromie dans son studio d'artiste, 1994
Carlos Cruz-Diez en face de Physichromie dans son studio d'artiste, 1994, Carlos Cruz-Diez (1923-2019) / © Estate of Carlos Cruz-Diez. All rights reserved 2022 / Bridgeman Images

 

Adopter la technologie

Au fil du temps, Cruz-Diez a développé son moyen de mettre en valeur la couleur à l'aide des dernières technologies, en se référant toujours aux mêmes principes, mais en utilisant des méthodes de plus en plus précises. À l'âge de 80 ans, il a commencé à utiliser l'ordinateur comme outil pour approfondir ses recherches. Ses recherches se poursuivront jusqu'à la fin de sa vie.


 

Carlos Cruz-Diez avec ses lunettes 3D devant une Physichromie dans son atelier d'artiste, 2010
Carlos Cruz-Diez avec ses lunettes 3D devant une Physichromie dans son atelier d'artiste, 2010, Carlos Cruz-Diez (1923-2019) / © Estate of Carlos Cruz-Diez. All rights reserved 2022 / Bridgeman Images

 

Cruz-Diez n'était pas seulement un innovateur mais un inventeur. Il était toujours en train de créer, toujours à la recherche de nouvelles solutions pour mieux représenter ses recherches sur la couleur, et constamment en train d'inventer des outils, et de ré-imaginer des outils existants pour ses propres besoins. Les technologies de pointe lui ont permis de créer des choses qu'il avait imaginées dans les années 1960 mais qu'il ne pouvait pas construire à l'époque.

 

Carlos Cruz-Diez dans son atelier d'artiste, Atelier Cruz-Diez, Paris, France, 2017
Carlos Cruz-Diez dans son atelier d'artiste, Atelier Cruz-Diez, Paris, France, 2017, Carlos Cruz-Diez (1923-2019) / © Estate of Carlos Cruz-Diez. All rights reserved 2022 / Bridgeman Images


 

Cliquez ici pour lire notre récent entretien avec la fondation Carlos Cruz Diez.

 

Voir toutes les images du travail de Carlos Cruz Diez.

 


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