Published 08/02/2010
Est-ce parce que tous les arts se rebellaient face à la contrainte et au dogmatisme en cette fin du XIXeme siècle, que surgit dans l’univers de la danse, cette femme inclassable ? Sans doute. Cette jeune américaine, née à San Francisco en 1877 va révolutionner la danse en revenant aux sources du modèle grec antique. En 1899, elle débarque en Europe, à Londres puis à Paris où elle rencontrera le succès et la notoriété. Rebelle notamment au carcan du tutu et des pointes, elle va libérer le corps à peine dissimulé derrière des voiles de mousseline, les pieds nus. Cette liberté retrouvée va lui permettre de poser les jalons de la danse contemporaine.
Elle inspira de nombreux artistes et auteurs comme l’écrivain britannique John Cowper Powys dans After my fashion, et son personnage d'Élise Angel, danseuse librement inspirée d'Isadora Duncan. Lorsque le théâtre des Champs-Élysées fut construit en 1913, son portrait fut gravé par Antoine Bourdelle dans les bas-reliefs situés au-dessus de l'entrée, et peint par Maurice Denis sur la fresque murale de l'auditorium représentant les neufs muses.
Pédagogue extrêmement douée bien que totalement non conventionnelle, elle fut la fondatrice de trois écoles entièrement dédiées à la transmission de sa philosophie à des groupes de jeunes filles, sa tentative d'y inclure des garçons se révéla un véritable échec.
Isadora Duncan meurt le 14 septembre 1927, à Nice, étranglée par son étole prise dans les rayons de la roue de son automobile.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
