Rencontre avec l'artiste Rob Wood

Connu pour ses cinq couvertures de livres composées pour Stephen King, Rob Wood possède une vaste expérience de la peinture et du dessin. Il a notamment réalisé de nombreuses peintures murales pour le National World War II Museum de la Nouvelle-Orléans et le National Museum of the American Indian, ainsi que de nombreuses illustrations pour le National Geographic Society.

 

 

Rob a obtenu des prix d'excellence du Communication Arts Magazine, du New York Art Directors Club, de l'American Illustration Annual, du Art Directors Club de Washington, DC (médailles d'or et d'argent), du Spectrum's Best in Contemporary Art, de l'inclusion dans le livre du National Geographic sur les meilleurs diagrammes, du Best in Show et des médailles d'or de l'Illustrators Club de Washington, du Maryland et de la Virginie. En 2001, il a reçu un prix d'honneur de l'East Tennessee State University en reconnaissance de ses réalisations individuelles en tant qu'illustrateur.

Outre Stephen King, Rob continue de créer des illustrations pour de nombreux auteurs à succès. Il enseigne également la peinture au St. John's College d'Annapolis. Notre Content Partner Liaison Francesca Gallo l'a interviewé pour en savoir plus sur son travail et ce qui l'inspire.

 

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Comment définiriez-vous votre travail en trois mots ?

 

"Réaliste, composé, atmosphérique"

 

 

Où trouvez-vous le plus d'inspiration pour votre travail?

 

"Dans la nature, j'aime les paysages et je m'inspire de la façon dont la lumière frappe un objet ou un arbre ou des formes intéressantes que l'on trouve dans une scène, comme les collines, les rivières et les vallées."

 

 

Expliquez-nous votre processus de travail. Avez-vous une approche différente pour chaque médium (illustration, dessin, peinture)?

 

"Pour mon propre travail, je prends beaucoup de photos et je décide parfois que l'une d'entre elles ferait une belle peinture. Je m'en sers comme point de départ et je modifie souvent la composition. Pour l'illustration, je fais généralement beaucoup de recherches sur le sujet et je m'assure de bien comprendre les besoins du client avant de commencer une esquisse."

 

 

Pouvez-vous vous souvenir de la première œuvre d'art que vous avez créée ? Quelle était-elle, et pourquoi était-elle si mémorable?

 

Ma maîtresse de CE2, Mme King, a demandé à chacun de ses élèves de dessiner un oiseau au tableau. J'ai dessiné un colibri et tout le monde a semblé l'apprécier. Je ne suis pas sûr qu'à ce moment-là, je savais que je pouvais dessiner.

 

 

Pouvez-vous nous décrire le processus et les idées qui sous-tendent l'une de vos œuvres préférées ou les plus récentes, et nous en dire plus?

 

"J'aime la façon dont Frosty Morning est né. Ma femme et moi rendions visite à des amis dans le centre du Tennessee il y a plusieurs années. Nous avons fait une promenade dans la ferme où ils vivaient par un matin glacial de fin décembre. J'ai pris quelques diapositives de notre randonnée et je suis tombé sur celle-ci récemment, alors que je scannais de vieilles diapositives. J'ai décidé que cela ferait une belle carte de Noël. Je pense avoir bien rendu la sensation du gel dans l'aquarelle. En ce qui concerne le processus, je ne passe pas beaucoup de temps sur l'esquisse parce que je décide de la quantité de détails que je veux montrer en peignant. Je ne suis jamais vraiment sûr de la tournure que prendra une œuvre. Celle-ci a été une belle surprise."

 

 

En quoi votre travail personnel diffère-t-il des illustrations que vous créez pour Wood Ronsaville Harlin, Inc.?

 

"Les travaux que je réalise pour Wood Ronsaville Harlin sont tous des missions. Le sujet a été décidé mais, dans la mesure du possible, j'espère montrer les résultats d'une manière différente et originale. Quand je fais mon propre travail, je décide de ce que je veux peindre. Comme je l'ai dit, je travaille surtout à partir de photos que j'ai prises, mais il m'arrive parfois de peindre en plein air. J'ai récemment vu une exposition sur l'œuvre de John Singer Sargent. J'ai découvert que dans ses paysages, il travaillait aussi à partir de photos qu'il prenait en voyage. Il y en avait plusieurs dans l'exposition."

 

 

Quel est un projet sur lequel vous avez particulièrement aimé travailler, et pourquoi?

 

"Les peintures murales du musée de la Seconde Guerre mondiale à la Nouvelle-Orléans. C'était un tel défi. Ces peintures murales servaient de toile de fond pour la reconstitution des lieux où se déroulaient les principales batailles, comme la forêt des Ardennes, le Pacifique Sud, les Haies et le désert d'Afrique du Nord. Certaines des peintures murales mesuraient 60'w x 18'h. J'ai travaillé avec un programme 3D et Photoshop. Je n'avais jamais rien fait d'aussi grand. Bien que le résultat final soit numérique, j'étais très fier du résultat."

 

 

 

Comment le secteur de l'illustration et des commandes a-t-il évolué au cours des 15 dernières années?

 

"Les budgets se sont resserrés et n'ont pas augmenté du tout. Ils sont à peu près les mêmes qu'il y a quinze ou même vingt ans. L'illustration évolue vers le numérique. Avant, je peignais tout à l'acrylique et à l'aquarelle. Plus récemment, j'ai réalisé une part de plus en plus importante de mon travail en numérique. Je travaille avec des programmes 3D et Photoshop. Les illustrateurs font des choses étonnantes avec Photoshop. Grâce à tous les pinceaux numériques disponibles, vous pouvez faire en sorte qu'une pièce ressemble à une peinture à l'huile. Honnêtement, vous ne pouvez pas faire la différence. Dans de nombreux cas, c'est la meilleure façon de travailler, car les clients apportent généralement des modifications à leur travail. Parfois, il s'agit de changements majeurs qui m'obligent à tout recommencer. Si le travail est effectué numériquement, ce n'est pas une catastrophe majeure. Le seul inconvénient est que la pièce finale, que je peux vouloir vendre, est une impression. L'original est sur mon ordinateur."

 

 

En plus d'être un artiste, vous êtes également un enseignant et un conseiller. Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans l'enseignement et quels conseils donneriez-vous aux jeunes artistes et illustrateurs?

 

"À cause du COVID, l'école où j'enseignais n'a toujours pas repris ses cours de peinture. Cependant, je trouve que les étudiants sont une source d'inspiration. Je leur donne un travail et je suis surprise par leurs solutions originales et leurs façons d'interpréter une idée à laquelle je n'avais pas pensé.

Toute ma vie, j'ai voulu être un artiste. Il y a beaucoup de concurrence, mais il faut continuer à essayer et ne pas abandonner. Dans certains cas, j'étais au bon endroit au bon moment, mais en travaillant dur, on peut y arriver."

 

 

Enfin, si vous pouviez inviter six personnes à dîner, qui seraient-elles?

 

"John Singer Sargent, Andrew Wyeth, Winslow Homer, ma maîtresse de CM1, Mme Adams (parce qu'elle a reconnu mon talent et m'a incité à devenir un artiste), John Williams (il peint une scène avec sa musique), Steven Spielberg (j'aime la composition et l'éclairage de ses films, qui sont comme des œuvres d'art)."

 

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