Published 23/01/2014
Photographie documentaire présentant l'inégalité et le désir de changement dans l'Amérique du début du XXe siècle.
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La fin de l'innocence
L'enfance devrait être le temps des jeux et de l’innocence, mais ce n'est pas toujours le cas. Le photographe Lewis Hine l'a saisi d'une manière poignante, les enfants étaient une ressource courante et acceptée de travail pendant la première moitié du XXe siècle. Dans les États du Sud, les moins de seize ans constituaient jusqu'à un quart de la main-d'œuvre.
Ils travaillaient dès l'âge de cinq ans, à livrer les journaux, avec leurs parents dans l'entreprise familiale, ou avec leurs pairs dans des usines et dans les mines. On attendait de ces enfants qu'ils abattent le même travail qu'un adulte, debout sur des tabourets pour faire fonctionner les machines, s'ils n'étaient pas assez grands.
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Dure journée de labeur
Pour les adultes, le travail n'était parfois pas moins dangereux que pour leurs homologues plus jeunes. En l'absence de toute réglementation de sécurité, les ouvriers travaillant à la construction de l'Empire State Building peinaient sans protection à des hauteurs vertigineuses.
Dans les entreprises cependant, les conditions étaient plus tolérables. En contraste avec les femmes en salopettes dans les usines de munitions, celles qui travaillaient dans la reconstruction des moteurs d'avion avaient le temps de se coiffer les cheveux et de garder leurs vêtements propres.
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Pauvreté urbaine
Malgré les épreuves liées au travail en usine ou sur des chantiers de construction, être au chômage était une situation pire. Les pauvres vivaient dans des immeubles, dans de minuscules huttes construites en bois de récupération. Ces dernières étaient parfois appelées les « antres de la mort ».
Pendant la Grande dépression, les queues pour la soupe populaire s'étendaient sur plusieurs rues et les chômeurs y attendaient leur seul repas de la journée.
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Pauvreté rurale
L’œuvre de Walker Evans et de Dorothea Lange illustre la rudesse des conditions désespérées auxquelles se confrontaient les pauvres et les chômeurs de l'Amérique rurale. Beaucoup vivaient dans des abris en bois ou des structures temporaires sans aucun confort.
Passés de l'état de métayers sans ferme à celui de familles sans ressources, leurs visages témoignent des conditions de vie liées à la pauvreté extrême..
Après la publication dans les journaux nationaux des photographies de Dorothea Lange présentant des cueilleurs de petits-pois dans le dénuement, le gouvernement donnera des aides aux travailleurs agricoles pour éviter qu'ils meurent de faim.
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Immigration
Outre la migration des travailleurs agricoles vers l'Ouest, l'émigration d’'étrangers était aussi courante. Outre le port d'immigration d'Ellis Island à New York, où sont arrivés les Italiens et les Polonais, il existait aussi des Philippins qui cueillaient les laitues en Californie ?
Frederick C. Howe, grâce à ses portraits, d'enfants néerlandais en bas-âge de Grecs et d’Hindous, donne un aspect des différentes nationalités entrées aux États-Unis.
L’'entrée aux États-Unis n'était pas accordée à tous ceux qui le souhaitaient. Les immigrants qui ne passaient pas l'examen d'entrée étaient déportés et renvoyés en Europe. Des détectives recherchaient aussi les « indésirables » et les empêchaient d'entrer dans le pays.
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Films d'archives
Outre notre collection de photographies documentaire, nos archives comprennent aussi des films de cette époque difficile. Voir des extraits de la Grande dépression, des années de la prohibition, de bidonvilles et de files d'attente pour la soupe populaire.
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